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Ousseni Sako
« Sindi signifie
porteur de vie. C'est un témoignage que je donne en me laissant guider par la
justesse des mouvements qui coulent dans mon sang rouge de vie, qui se répand
aux quatre vents.
L'air, la terre, l'eau et le feu, les quatre éléments naturels, sont mes muses.
L'air à travers le didjeridoo; l'eau à travers les tambours d'eau; le feu à
travers l'impulsion tantôt contrôlée, tantôt explosive qui met mon corps en
mouvement et la terre, ce sol qui me porte, qui nous porte.
Avec mon corps, je ne forme qu'un seul et unique être et ce corps je l'ouvre
aux autres, je le livre au regard des autres, sans avoir peur de ce qu'ils vont
y découvrir.
Ce solo est né de mon envie d'avoir une certaine relation d'intimité avec le
sol, la terre témoin de notre histoire et cette intimité est renforcée par les
musiciens, mes autres moi et ensemble, en des langages divers, nous ressentons,
nous vivons et nous exprimons la même chose. » Ousseni Sako
Dans ce solo,
le danseur évolue accompagné par le didjeridoo, la guitare et le tambour d'eau.
Chaque instrument joue son rôle en accompagnant le danseur. Ainsi de façon très
intime, le rythme du tambour d'eau donne au danseur la sensation d'être transparent,
d'avoir le pouvoir d'entrer en communion avec les ancêtres.
A travers la terre, ils lui transmettent le message qu'à son tour il passera
aux vivants. Sindi, shut up est une confrontation intérieure, un retour au sol,
une recherche de traces. D'après Esther Ouoba