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Jean-Michel Alberola
Peintre
associé à la Figuration libre, Jean-Michel Alberola interroge l'idée «de la
fin de la peinture» chère au XXème siècle, au travers de toiles et d'oeuvres
peintes à-même le mur. En effet, dans les années 80, Jean-Michel Alberola était
préoccupé, comme d’autres peintres de sa génération, par le devenir de la peinture
et la pertinence de sa pratique. Pour Jean-Michel Alberola, la seule façon de
rendre une pratique picturale pertinente aujourd’hui est de la remettre dans
les choses du monde.
Alberola poursuit une perspective essentielle de son travail : engager sa peinture dans un rapport dialectique au réel, inscrire sa pratique dans le devenir de l’histoire. Alors l’image cesse d’être immédiatement lisible en s’ouvrant à l’opacité du monde. Peintre avant tout, il utilise pourtant de multiples médium dans ses oeuvres (photographies, cartes postales, objets trouvés, films et textes) à la recherche d'un lien entre la peinture, l'écriture et la parole.
Le dessin occupe une place très importante parmi les nombreux moyens d'expression qu'affectionne Jean-Michel Alberola. Les sculptures en néon de Jean-Michel Alberola, dessinant des paroles ambiguës, entre prophétie provocatrice, slogan politique et jeu de mot interrogent la valeur du slogan, du mot d'ordre à l'origine de la création. Les oeuvres en néon mêlent réflexion politique et artistique et questionnent le spectateur sur sa relation à l'oeuvre d'art et sa commercialisation.
La présence dans le travail de l’artiste d'oeuvres aussi différentes que des néons, des dessins, des gouaches, des peintures, manifeste la volonté de Jean-Michel Alberola d'être un artiste imprévisible proche de l'esprit de continuation et de remise en cause propre à l'art de la fin du XX° siècle. (Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne)
Le travail de Jean-Michel Alberola a été présenté par Alexandre Rolla, historien et critique d'art, commissaire d’expositions, enseignant à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Cherbourg-Octeville et à l’Université de Franche-Comté.