Haridas Mouchiquel

Le souvenir est au centre des oeuvres de l’artiste Haridas Mouchiquel. Celui de son pays natal, Mahé, dont il peint la luxuriance. Toute la force de la nature s’ouvre sur la toile. De nombreux arbres de vie accueillent et protègent des dizaines de couples d’oiseaux. Les ondes rougeoyantes ou rosées des soleils se couchent sur des eaux bienveillantes. Et mille espèces florales parfument et offrent un lit verdoyant et coloré à des êtres d’amour. Ces paysages naïfs sont des poèmes chantant les dialogues entre la nature et les êtres.

Symboles de vie, ces jardins paradisiaques restituent une vision intime de la création basée sur la féminité et la fécondité. Car, dit Haridas Mouchiquel, le 7ième jour Dieu ne créa pas les êtres ; ceux-ci étant déjà créés, le 7ième jour, Dieu insuffla le souffle de vie, le souffle cosmique.
La fertilité, primordiale dans les cultes fondateurs, est ainsi assimilée à un acte divin. Et l’union par l’accouplement ouvre à la communication avec d’autres dimensions dépassant le temps.