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Alice

Né en 1960, Alice commence à réaliser des performances au début des années 1980 alors qu'il prépare le DNSEP qu'il obtiendra en 1984 à Dijon.
Chacune de ses interventions est précédée d'une phase de conception alliant réflexion et élaboration de dessins préparatoires (plan du lieu de la performance, représentation des objets qui seront utilisés, localisation d'une zone d'intervention privilégiée, emplacement du public…) suivie d'une phase de fabrication - à partir d'objets de récupération - des structures et objets qui seront manipulés.
Il établit ensuite mentalement une chronologie de la performance - partiellement dictée par la constitution et la fonction des objets présentés - qu'il pourra, si besoin est, fixer par écrit. Le corps (mouvements, déambulations, " gestes appropriés " selon son expression, c'est-à-dire gestes adaptés à l'espace et aux objets présents…), l'objet, la lumière (naturelle, artificielle, détournée…) et la parole (différentes sortes de sons peuvent être ajoutés à la parole : sifflements…) constituent ses matériaux de base.

Pour Alice, la performance repose sur la communication : le lien entre l'artiste et son public ne doit pas être rompu : "le direct demande ni plus ni moins aux 2 pôles de se rendre disponibles. Ce n'est pas moi, ce n'est pas eux, c'est nou ". Il compte également sur la notion de partage : ses déambulations sur la scène entraînent une variation permanente du degré de lisibilité de son intervention, par une simple discussion avec leurs voisins ou avec l'artiste une fois le spectacle terminé, les spectateurs pourront combler leurs lacunes.

La performance proposée le 25 juin 2005 a pour titre : Light years away". Elle fait suite à celle du même titre présentée aux "26000 couverts" à Dijon en avril dernier. Le repérage des lieux a été effectué un mois à l'avance. Alice a alors déterminé ce qu'il appelle une "living-line" (ligne de vie) espace d'intervention privilégié, sorte de couloir qui traverse entièrement la salle et la partage en deux parties égales. De part et d'autre de cette "living-line", le public siègera. Divers objets vont progressivement ponctuer ce "couloir" et parfois l'entourer : un rouleau de papier, un miroir mou, un miroir cylindrique sur lequel se révèlera une anamorphose, des objets gigognes qui seront construits/déconstruits, une petite lampe, une table lumineuse, une petite sculpture, des images, des dessins… Jeux de lumière, jeux de mots, jeux de construction mais aussi déambulations sur et autour de la "living-line", Alice nous réserve toutes sortes de surprises ! Nous assisterons notamment à l' "Exécution du prisonnier" et à la "séance de pédicure par la Little Girl"… Cécile Desbaudard